Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
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Réserve écologique de la Matamec 

Située entre les rivières Moisie et aux Loups-Marins, la réserve écologique de la Matamec comprend la partie sud du bassin versant de la rivière Matamec. L'embouchure de cette rivière se trouve à environ 25 kilomètres à l'est de Sept-Îles. Le site fait partie du territoire de la ville de Sept-Îles, dans la municipalité régionale de comté des Sept-Rivières.

Ses 18 486 hectares de superficie font de cette réserve écologique la seconde en importance du réseau actuel. De plus, la Loi sur les réserves écologiques puis la Loi sur la conservation du patrimoine naturel ont permis de sauvegarder, sous la forme de réserve écologique projetée, la partie nord du bassin, laquelle couvre une superficie de 54 600 hectares.Cette réserve écologique vise à assurer la protection d'écosystèmes représentatifs des régions écologiques de Havre-Saint-Pierre (domaine de la sapinière à épinette noire) et de la rivière Toulnoustouc (domaine de la pessière noire à sapin et mousses). Elle protège également un bassin versant typique des rivières de la Côte-Nord.

Les formations géologiques du bassin versant de la rivière Matamec appartiennent au Bouclier précambrien. Les plus vieilles roches sont localisées dans sa partie sud; elles sont constituées d'un complexe de gneiss, gneiss granitiques et paragneiss. Au point de vue géomorphologique, le bassin de la Matamec peut être divisé en trois unités: la plaine côtière, le piémont ou basses collines laurentiennes et le plateau laurentien et ses contreforts. La première est constituée de dépôts mis en place lors du retrait de la mer de Goldthwait. La seconde est complexe; elle est représentée en partie par des tills glaciaires, en partie par des sables fins et moyens constituant la platière alluviale subactuelle de la Matamec et en partie également d'alluvions récentes, sableuses et limoneuses principalement. Enfin, la troisième partie constitue le plateau laurentien et ses contreforts. Cette unité, de loin la plus étendue, est constituée de dépôts de tills minces, bien à modérément bien drainés. Les podzols et les sols organiques sont les sols les plus répandus dans la réserve écologique.

Dans l'ensemble, le paysage végétal du bassin hydrographique de la Matamec est forestier; le couvert forestier est cependant discontinu sur la plaine côtière, où les tourbières sont abondantes, et sur le plateau laurentien, où affleurements rocheux et tourbières sont fréquents.

Sapinières, pures ou en association avec l'épinette noire, pessières noires à sapin, tremblaies et forêts rabougries d'épinette noire ou de sapin (sites exposés au vent) colonisent les sols minéraux. Les tourbières, plus complexes, sont représentées par de nombreux types physionomiques. Les unes, plus pauvres (bogs), sont constituées de groupements arbustifs dominés par des éricacées et des lichens ou des forêts très ouvertes d'épinette noire. Les autres, plus riches en éléments minéraux (fens), regroupent mélèze, aulne, myrique baumier et plusieurs espèces de cypéracées.

La flore du bassin hydrographique de la Matamec a été estimée à quelque 325 espèces végétales vasculaires uniquement et plus d'une centaine d'invasculaires (mousses et lichens). Dans l'ensemble, on peut considérer qu'au moins 25 espèces s'y trouvent à leur limite septentrionale de répartition.

Au point de vue faunique, on y trouve les espèces normalement rencontrées en milieu boréal: loutre, renard, rat musqué, ours noir, orignal et castor sont les plus répandues. Dans la rivière comme telle, les populations de saumon atlantique et d'omble de fontaine sont bien connues et sont typiques des bassins hydrographiques de la Côte-Nord. C'est la seule réserve écologique dont l'un des objectifs est la protection de l'habitat du saumon atlantique.

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