Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
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Bassin versant de la rivière L'Assomption (1997)

Modifier nos pratiques agricoles... la priorité (suite)


Le partenariat, fer de lance de la gestion de l'eau par bassin versant

Jusqu'à ce jour, les interventions d'assainissement effectuées dans le bassin de la rivière L'Assomption ont porté surtout sur les sources ponctuelles de pollution tant urbaine, industrielle qu'agricole. Dorénavant, c'est sur le contrôle de la pollution diffuse associée tout particulièrement aux activités agricoles qu'il faut mettre l'accent. À ce titre, des changements dans les pratiques d'élevage et de culture s'imposent.

L'ampleur des pressions observées dans le bassin de la rivière L'Assomption confirme que des actions à la ferme et d'autres à l'échelle du bassin sont requises. À la ferme, il s'agit de favoriser le recours à des pratiques permettant la protection de l'environnement: plan de fertilisation, lutte intégrée aux ravageurs, rotation des cultures, engrais verts, semis direct, protection des rives contre le piétinement et l'érosion, etc.

Photo d'une pelouse

Les engrais verts réduisent les pertes de nutriments dans l'environnement.

À l'échelle du bassin, il s'agit d'opter pour des actions concertées, des solutions concrètes à des problèmes régionaux, et cela passe par la création d'associations de bassin, soutenues par des équipes regroupant agronomes, biologistes, ingénieurs, économistes, etc. Tisser des liens étroits entre les citoyens, les agriculteurs, les gouvernements et les entreprises du milieu, voilà le véritable fer de lance de la gestion de l'eau par bassin versant.

La qualité de l'eau, l'affaire de tous

La qualité des eaux de surface et souterraines du bassin de la rivière L'Assomption concerne tout le monde parce que ce sont les activités de chacun qui entraînent une dégradation de l'eau. C'est pourquoi la dépollution de l'eau de même que le choix des usages à conserver ou à restaurer sur le territoire demeurent un projet collectif. Il faut travailler ensemble pour définir les objectifs de qualité à atteindre et établir les efforts que chaque intervenant doit fournir.

Conscients de l'état de leurs rivières, divers groupes de la région travaillent activement à la mise en place de solutions environnementales. Citons, entre autres, le groupe À court d'eau, la Corporation d'aménagement de la rivière L'Assomption, la Coopérative de gestion des engrais organiques de Lanaudière (COGÉNOR), la Société d'aide au développement de la collectivité Matawinie et la Corporation du bassin versant ruisseau Saint-Esprit.

Le ruisseau Saint-Esprit: un projet qui suit son cours

Depuis novembre 1993, une trentaine de producteurs participent sur une base volontaire à un projet pilote de gestion de l'eau dans le bassin du ruisseau Saint-Esprit. Majoritaires au conseil d'administration de la Corporation du bassin versant ruisseau Saint-Esprit, les producteurs se sentent concernés et responsables. Ils mènent le bal, ils orientent le projet, ils ciblent les meilleures pratiques culturales à implanter. Tous ont en commun l'usage du même cours d'eau et un égal intérêt à le voir s'assainir.

Photo d'un bel aménagement

Bel aménagement d'une section du ruisseau Saint-Esprit.

La relation privilégiée qui s'est installée entre les agriculteurs, leur agronome-conseil et les représentants des organismes rattachés au projet - la Société d'agriculture du comté de Montcalm, l'université McGill, le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec - crée une dynamique et un enthousiasme qui font avancer les choses plus rapidement. Il est encore trop tôt pour parler de résultats sensibles sur l'environnement, mais les pratiques agricoles et les modèles de production changent. Un pont s'établit entre les besoins au quotidien des producteurs et les solutions souhaitées sur le plan environnemental. La priorité, c'est d'orienter les gens vers des pratiques culturales durables, et cela, sans nuire à la rentabilité des exploitations.

Projet mis de l'avant en 1993 avec le soutien financier de l'entente Canada-Québec pour un environnement durable en agriculture.

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