Les aventures de Rafale

Le terrain

 (JULIETTE) Tu es enfin prêt à t’aventurer avec nous sur le terrain, Rafale?

OUI! J’ai tellement hâte de vous voir travailler!

(CÉDRIC) Oh, mais tu ne feras pas que regarder, tu devras aussi nous aider! Génial!

(JULIETTE) Sais-tu pourquoi c’est aujourd’hui que je t’ai invité, Rafale?

Je ne sais pas, non! Pourquoi?

(JULIETTE) Eh bien, c’est tout simplement parce qu’on ne peut pas aller sur le terrain n’importe quand!

C’est logique! Je suppose qu’on ne doit pas y aller l’hiver à cause de la neige.

(JULIETTE) Bien vu! On préfère habituellement les périodes de floraison pour pouvoir identifier facilement la végétation environnante, mais on peut y aller du printemps à l’automne. Le plus important, c’est qu’il n’y ait pas de neige pour pouvoir bien identifier tous les éléments importants. Bon, le GPS nous indique que nous sommes arrivés au premier point que nous avions localisé sur la carte.

Super! Que doit-on faire ici?

(CÉDRIC) Nous devons nous assurer que nous sommes bel et bien en présence d’un milieu humide! Pour ce faire, nous devons remplir le formulaire d’identification qui comporte trois grandes sections : la végétation, l’hydrologie et le sol. Ça fait beaucoup de choses à faire. Au travail, Rafale!

J’observe beaucoup de fougères et cette drôle de plante bourgogne.

Chou puant
Chou puant – Canards Illimités Canada et MDDELCC

(JULIETTE) C’est du chou puant. Drôle de nom, n’est-ce pas? Fais attention de ne pas l’écraser, car cette plante dégage une forte odeur de moufette lorsqu’elle est endommagée. Les fougères et les choux puants sont caractéristiques des milieux humides, particulièrement des marécages!

Nous sommes sur la bonne voie!

(CÉDRIC) Observons maintenant toutes les traces d’eau à proximité.

(JULIETTE) Nous entendons de l’eau qui coule. Il doit y avoir un ruisseau ou une rivière près d’ici.

Oui! Je vois un ruisseau!

(JULIETTE) Il y a plusieurs petits étangs par ici. Venez voir!

Ouf! C’est difficile de se frayer un chemin à travers toutes ces quenouilles! Il y en a beaucoup!

(CÉDRIC) C’est vrai! Et ça veut aussi dire que nous pourrions être en présence d’un marais, puisqu’elles poussent particulièrement dans ces milieux.

Avec tous ces indices, je crois que nous sommes bel et bien en présence d’un milieu humide!

(CÉDRIC) C’est bien possible, Rafale! Mais pour s’en assurer, il faut maintenant prélever les échantillons du sol. C’est mon étape préférée!

À quoi servent les échantillons?

(CÉDRIC) Plusieurs caractéristiques observées dans le sol, notamment les mouchetures près de la surface, nous permettent de déterminer jusqu’où l’eau s’accumule et fluctue dans le sol.

Qu’est-ce que c’est, des mouchetures?

(JULIETTE) Ce sont des traces de fer qu’on peut observer dans les sols qui sont exposés à l’eau pendant une longue période. C’est donc un bon indicateur pour déterminer la présence d’un milieu humide.

(CÉDRIC) Regarde bien, nous allons sortir une carotte du sol pour pouvoir les observer.

Moucheture
Mouchetures dans le sol – Canards Illimités Canada et MDDELCC

Moucheture
Mouchetures dans le sol – Canards Illimités Canada et MDDELCC

Oh, je vois! On peut clairement observer de petites taches rouges.

(JULIETTE) Oui!

(CÉDRIC) Alors, Rafale, crois-tu que nous sommes dans un milieu humide?

Oui! Nous avons vu des fougères et du chou puant, des plantes qui vivent dans les milieux humides. Nous avons aussi vu un ruisseau et quelques étangs. Enfin, nous avons observé les mouchetures près de la surface du sol, qui nous permettent de conclure que cet endroit est souvent inondé.

(CÉDRIC) Super! J’inscris tout ça dans mon cahier de notes pour pouvoir ajouter ces renseignements dans mes dossiers lorsque nous retournerons au bureau.

Croquis

Oh non, nous partons bientôt alors?

(CÉDRIC) Ha! Ha! Ha! Mais non, Rafale, c’était seulement le premier de nos arrêts! Nous avons encore d’autres milieux humides à visiter et à confirmer avant la fin de la journée!

 

Publication : mai 2016