Les aventures de Rafale

La Sarre – Sécheresse

 

Nous sommes partis comme prévu et nous arrivons maintenant chez les grands-parents de Léa à La Sarre. Léa est née dans une famille d’agriculteurs : ses grands-parents, tout comme ses parents, pratiquent ce métier. Elle nous attend dehors sous un arbre parce qu’il fait beaucoup trop chaud au soleil. Nous descendons de la voiture.

Léa!

Mes amis! Enfin! Je vous attendais. Venez, ma famille est dans la maison.

Votre gazon est vraiment jaune, Léa. Tu devrais faire quelque chose!

J’aimerais bien, Robin, mais ces temps-ci, c’est la sécheresse, et nous devons économiser l’eau, en la réservant pour les usages plus essentiels. Venez voir notre champ derrière la maison.

Wow! C’est incroyable! Tout est jaune et desséché par le soleil!

Exact. Toute la région est comme ça. Les plantations sont anéanties, et les agriculteurs comme mes grands-parents perdent beaucoup d’argent. Les prix du maïs, du soya et d’autres cultures risquent d’augmenter parce que ça coûte plus cher pour nourrir les animaux et pour combattre les effets de la sécheresse.

C’est terrible! Nous pouvons sûrement régler le problème…

Vous n’avez pas de solutions, Léa?

Les agriculteurs doivent continuellement composer avec les variations météorologiques et s’y adapter, mais devant les changements climatiques, il faut faire plus!

Par exemple, les agriculteurs pourraient adopter un calendrier pour la plantation et la récolte qui serait adapté aux nouvelles réalités climatiques. Maintenant qu’il fait plus chaud plus tôt en été, les agriculteurs peuvent semer avant la date habituelle et faire les récoltes plus tôt.

Il faut aussi faire attention et éviter que les animaux aient trop chaud.

Tu as raison, Magma. On peut réduire la quantité d’animaux par bâtiment pour qu’ils puissent circuler et respirer sans suffoquer, installer de la ventilation ou encore utiliser le principe de la brumisation.

Ce qui veut dire qu’on arrose les animaux avec une petite brume pour les rafraîchir, quelques fois par jour.

J’ai lu qu’il existe aussi des technologies qui aident à préserver les plantations lors des sécheresses. En fait, ce sont des techniques d’irrigation très innovantes! Il est possible d’acheter un contrôleur électronique qui arrosera les plantes à la fréquence choisie (chaque 10 minutes, 15 minutes, 25 minutes, etc.), ou chaque jour pair ou impair. Ça peut même fonctionner selon le besoin en eau des végétaux quand on a un détecteur de pluie!

Par contre, ça coûte cher. L’installation peut être complexe et ça utilise beaucoup d’eau à un moment où cette ressource est justement plus rare.

On peut aussi choisir d’utiliser un nouveau moyen qui extrait l’humidité de l’air, la condensation (la transforme en eau liquide) et la redistribue aux plantes par des tuyaux.

On peut aussi, plus simplement, récupérer l’eau de pluie, la conserver et l’utiliser justement en période de sécheresse. De grands réservoirs permettent d’amasser l’eau de pluie, la filtrent et l’acheminent ensuite aux plantations. En plus, l’eau circule pour empêcher les bactéries de se développer.

C’est vrai. Les réservoirs ressemblent à de grands étangs ou à de grands barils. C’est impressionnant à voir!

Est-ce qu’on pourrait aller en voir?

Oui, bien sûr. Allons-y!

Au cours de notre balade, Léa nous apprend que la sécheresse, accentuée par les changements climatiques, n’est pas le seul défi auquel sont confrontés les agriculteurs : par exemple, les fortes pluies entraînent avec elles les nutriments du sol, les périodes où le sol gèle puis dégèle à répétition causent des ennuis aux cultures, et les champs sont menacés par de nouveaux insectes. Selon les prévisions des scientifiques, toutes ces situations pourraient survenir plus souvent en raison des changements climatiques. Heureusement, ceux-ci représentent aussi une belle occasion pour les agriculteurs qui pourraient diversifier leurs cultures ou même augmenter le rendement de leur production grâce à des conditions climatiques plus favorables.

Après quelques jours passés à la ferme, Mélodie nous annonce que nous nous déplacerons vers Québec dès le lendemain.


Montréal – Îlot de chaleur Québec – Pluies abondantes et gestion des eaux