Aller au contenu
Navigation par thématique
Menu de la section ministère

Communiqué de presse

Dans une perspective de développement durable
Le gouvernement du Québec prend des décisions pour améliorer la sécurité énergétique des Québécois

Québec, le 5 juillet 2004 – Après analyse de l’avis de la Régie de l’énergie, le gouvernement annonce qu’il met en place de nouvelles mesures de diversification afin d’améliorer la sécurité énergétique des Québécois et qu’il procédera, comme prévu, à la commission parlementaire à l’automne.

Par l’entremise du ministre des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs et ministre responsable des régions de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec, M. Pierre Corbeil, et du ministre de l’Environnement, M. Thomas J. Mulcair, le gouvernement annonce aujourd’hui d’importantes décisions concernant l’avenir énergétique des Québécois.

« La Régie de l’énergie nous a lancé un message sans équivoque : le Québec doit réajuster rapidement le tir s’il ne veut pas être confronté à un déficit énergétique important. Le gouvernement a donc pris les décisions qui s’imposent pour améliorer, maintenant et à long terme, la sécurité énergétique des Québécois », a déclaré le ministre Corbeil.

1000 MW d’énergie éolienne additionnels

Le gouvernement veillera d’abord à accroître, de façon substantielle et dans les meilleurs délais, la capacité de production d’énergie éolienne. Le gouvernement a ainsi demandé à Hydro-Québec d’acquérir, le plus rapidement possible, 1000 MW d’énergie éolienne supplémentaires, ce qui portera à 2212 MW le nombre total provenant de cette filière. « Nous souhaitons évidemment, a affirmé le ministre Mulcair, que cette forme d’énergie propre et renouvelable, qui fait de plus en plus consensus au sein de la population québécoise, entraîne dans son sillage l’émergence d’une expertise d’ici et d’une industrie de l’éolien forte et prospère. Le Québec deviendra ainsi un leader canadien dans ce domaine. »

Accélération des projets d’hydroélectricité

Le gouvernement, fidèle à la priorité qu’il accorde à l’hydroélectricité, entend accélérer le développement du potentiel hydroélectrique du Nord du Québec. À cette fin, un comité ministériel, présidé par le premier ministre du Québec, a été mis en place pour identifier les projets prioritaires à la sécurité énergétique à long terme.

Efficacité énergétique : objectif de 2,4 TWh

Allant au-delà de l’avis de la Régie qui recommandait un accroissement de 0,7 TWh, le gouvernement demandera à Hydro-Québec d’augmenter graduellement jusqu’à 1 TWh, d’ici 2010, les objectifs d’efficacité énergétique. Le niveau d’efficacité ainsi atteint, soit 2,4 TWh, équivaut à la consommation annuelle de près de 100 000 résidences au Québec.

« Le meilleur moyen de limiter les impacts du développement énergétique sur l’environnement est de rationaliser notre consommation en faisant en sorte de réduire la demande à la source et d’utiliser la bonne énergie au bon endroit », a déclaré le ministre Mulcair.

800 MW de cogénération

Prenant en considération la position de la Régie à l’effet que tout report de cet appel d’offres exercera une pression accrue sur le bilan énergétique précaire du Québec, le gouvernement a d’autre part demandé à Hydro-Québec de procéder, le plus tôt possible, à un appel d’offres de 800 MW d’énergie produite par cogénération.

La centrale de cogénération à Bécancour

Compte tenu que la Régie a d’ailleurs insisté dans son avis sur le fait qu’un refus d’autoriser le projet mettrait en danger la sécurité énergétique du Québec dès 2007, le gouvernement a autorisé TransCanada Energy à réaliser le projet de centrale de Bécancour. M. Corbeil a expliqué : « Ce projet, qui a franchi toutes les étapes d’autorisation et qui a reçu l’appui du milieu, représente une solution efficace pour combler une partie de nos besoins en énergie à court terme. »

Commission parlementaire

Tout en insistant sur l’importance de poursuivre la réflexion sur la sécurité énergétique des Québécois, le gouvernement entend tenir, tel que prévu, à l’automne 2004, une commission parlementaire à ce sujet. Cette commission, en s’appuyant notamment sur l’avis de la Régie de l’énergie, aura pour mandat, entre autres, d’examiner les diverses options (hydroélectrique, thermique, énergie renouvelable en émergence, efficacité énergétique et gestion de la demande) contribuant à assurer cette sécurité énergétique. À la lumière de ces travaux, le gouvernement évaluera ces sujets en vue de garantir l’approvisionnement en énergie au Québec.

De plus, lors du dernier Conseil des ministres, il a été décidé de surseoir à la prise de décision relative à la demande d’autorisation d’Hydro-Québec de réaliser le projet de centrale thermique à cycle combiné du Suroît et ce, jusqu’à ce que la commission parlementaire, prévue pour l’automne, ait complété ses travaux. La Régie, dans son avis, a établi que ce projet ne s’avère pas indispensable, mais cependant souhaitable, compte tenu du déficit énergétique appréhendé.

« Le gouvernement ne prendra aucun risque avec la sécurité énergétique des Québécois : s’il doit choisir entre deux incertitudes, il préférera courir le risque de disposer d’un surplus énergétique plutôt que de voir les Québécois subir un déficit ou pire, une pénurie d’énergie », a conclu le ministre Corbeil.

Les ministres Pierre Corbeil et Thomas J. Mulcair ont aussi salué la qualité du travail des membres de la Régie qui ont tenu 12 jours d’auditions publiques au cours desquelles 51 groupes et intervenants ont présenté leur mémoire. Ils ont également jugé l’avis fort éclairant sur la situation actuelle et prévisible de l’énergie au Québec et souligné la pertinence du document quant aux décisions à prendre.

- 30 -

SOURCES :

André Ménard
Attaché de presse
Cabinet du ministre des Ressources naturelles,
de la Faune et des Parcs
Tél. : (418) 643-7295
Chantale Turgeon
Attachée de presse
Cabinet du ministre de l’Environnement
Tél. : (418) 521-3911