Campagne de sensibilisation sur le chauffage au bois :
Le chauffage au bois, pas aussi inoffensif qu'on voudrait le croire

Sept-Îles, le 3 février 2004 - Le ministère de l’Environnement, en collaboration avec la Direction de la santé publique de la Côte-Nord, la Ville de Sept-Îles et la Corporation de protection de l’environnement de Sept-Îles, invite les citoyennes et les citoyens de la Côte-Nord à développer des pratiques respectueuses de l’environnement afin de limiter l’émission de contaminants causée par le chauffage au bois.

Le chauffage au bois est une importante source de pollution de l’air. Ce mode de chauffage produit en effet plusieurs contaminants qui se répandent à l’intérieur des maisons comme dans l’air extérieur. C’est pourquoi le ministère de l’Environnement entreprend, en collaboration avec ses partenaires, une campagne de sensibilisation incitant la population de la région de la Côte-Nord à poser des gestes concrets pour réduire les impacts négatifs du chauffage au bois.

Sur la Côte-Nord, une évaluation du niveau de contaminants émis par le chauffage au bois, réalisée à Sept-Îles en 1990, a révélé la présence de concentrations hivernales importantes d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Cette intervention a été effectuée dans le contexte d’un inventaire national des polluants, conduit par Environnement Canada, en collaboration avec le ministère de l’Environnement du Québec.

Deux aspects sont à considérer en présence de fumée : l’exposition dans les résidences causée par une installation défectueuse ou à de mauvaises pratiques de chauffage et celle émise à l’extérieur par la cheminée, exposant une collectivité donnée à la fumée, qui contribue à la dégradation de l’air ambiant extérieur.

Plusieurs contaminants retrouvés dans la fumée de chauffage au bois sont susceptibles de constituer un risque pour l’environnement et la santé. Les particules fines pénètrent dans les voies respiratoires et nuisent à leur fonctionnement; d’autres contaminants peuvent nuire à la santé de diverses façons.

Selon un inventaire réalisé en 1995 au Québec, la combustion du bois pour le secteur résidentiel est responsable de 48 % des émissions de particules fines provenant des activités humaines.

Les installations de chauffage au bois n’étant pas des incinérateurs, elles ne doivent en aucun cas être utilisées pour y brûler des déchets domestiques. Cette pratique dangereuse génère des contaminants toxiques. Le bois traité, par exemple, dégage par sa combustion des composés hautement toxiques. Il en est de même des matières plastiques qui sont susceptibles de produire des dioxines et des furannes.

En somme, quoique très économique, le chauffage au bois représente néanmoins une source importante de pollution. Un poêle à bois non certifié émet autant de particules fines dans l’atmosphère en neuf heures qu’une automobile de type intermédiaire parcourant 18 000 kilomètres sur une période d’un an.

Il est recommandé d’acquérir un appareil certifié ACNOR ou US EPA, ce type d’appareil étant conçu pour réduire la pollution. Les nouveaux modèles sont non seulement plus sécuritaires et de combustion plus propre que les modèles traditionnels, mais ils sont aussi plus efficaces car ils consomment moins de bois.

• utiliser le chauffage au bois seulement comme chauffage d’appoint et diminuer son utilisation;
• recourir au chauffage au bois seulement lorsque les conditions climatiques sont favorables à une bonne dispersion des polluants;
• choisir un appareil certifié, dont la capacité est adaptée à la taille de votre maison;
• n’employer que le bois suffisamment séché (au moins six mois) et brûler de préférence des essences de bois dur, soit l’érable, le bouleau et le merisier plutôt que du bois mou tel que le sapin, le pin et l’épinette;
• suivre les conseils de fonctionnement et d’entretien des équipements donnés par le manufacturier (poêle ou foyer et cheminée).

Pour en savoir davantage sur ce sujet, procurez-vous le dépliant Le chauffage au bois : pas aussi inoffensif qu’on pourrait le croire ou visitez le site Internet du ministère de l’Environnement aux adresses suivantes :

http://www.rgee.gouv.qc.ca/air/smog/chauffage_bois.asp

Vous pouvez également communiquer avec la Direction régionale du ministère de l’Environnement au (418) 964-8888.