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Communiqué de presse

Western Climate Initiative: Cap and Trade Business Forum - Le Québec, l’Ontario et la Californie unis dans leurs efforts de lutte contre les changements climatiques

Québec, 30 septembre 2016 – La collaboration étroite établie entre le Québec, la Californie et l’Ontario pour lutter contre les changements climatiques s’intensifie et rehausse du même coup le niveau d’ambition du Canada en matière de lutte contre les changements climatiques. C’est ce qui ressort des discussions qui ont eu cours lors d’un événement organisé par le ministère de l’Environnement et de l’Action en matière de changement climatique de l’Ontario, qui s’est tenu hier à Toronto et auquel prenaient part le ministre David Heurtel et le secrétaire à l’Environnement de la Californie, M. Matt Rodriquez.

Le ministre québécois du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, M. David Heurtel, le secrétaire Rodriquez ainsi que le ministre ontarien de l’Environnement et de l’Action en matière de changement climatique, M. Glen Murray, ont expliqué de quelle manière le solide partenariat établi entre les trois États fédérés, notamment dans le cadre de la mise en œuvre du marché du carbone Québec-Californie-Ontario, contribuait positivement au dialogue amorcé avec d’autres États pour l’expansion des marchés du carbone sur la planète. Pensons notamment au rôle joué par le Québec et l’Ontario auprès des autres provinces canadiennes ainsi qu’auprès du gouvernement fédéral en vue de l’adoption du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques.

Devant une cinquantaine de représentants du gouvernement, du secteur financier, de groupes environnementaux et d’entreprises de l’Ontario, le ministre Heurtel a expliqué que l’arrivée prochaine de cette province au sein du marché du carbone Québec-Californie permettra de couvrir un territoire regroupant plus de 60 % de la population canadienne et représentant un PIB annuel de près de 56 % de celui du Canada. « Le marché du carbone Québec-Californie est déjà considéré comme l’un des plus efficaces au monde. Avec l’Ontario, sa portée sera encore plus grande, et nous serons davantage en mesure d’atteindre nos objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Comme la Californie au sein des États-Unis, nos deux gouvernements apportent une contribution très concrète aux efforts que doit déployer le Canada pour contribuer aux objectifs de l’accord de Paris, soit de limiter le réchauffement de la planète à moins de deux degrés Celsius », a affirmé M. Heurtel.

Rappelons que le 3 mars dernier, les premiers ministres fédéral, provinciaux et territoriaux ont souscrit à la Déclaration de Vancouver sur la croissance propre et les changements climatiques, dans laquelle ils ont convenu de collaborer à hausser le niveau d’ambition du Canada en matière de lutte contre les changements climatiques, en adoptant une vaste gamme de mesures appropriées, notamment des mécanismes d'instauration d'un prix sur le carbone.

« La déclaration de Vancouver précise qu'il appartient aux provinces et territoires de choisir les moyens de réduire leurs émissions de GES. Nous avons donc bon espoir de voir le gouvernement fédéral respecter la décision du Québec et de l'Ontario, qui souhaitent poursuivre les activités de leur marché du carbone, lequel constitue selon nous la meilleure façon de garantir des réductions de GES », a déclaré le ministre Heurtel.

Ce dernier a fait part à l’auditoire des raisons qui ont motivé le Québec à faire du système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de GES (SPEDE), ou « marché du carbone », le fer de lance de son approche en matière de lutte contre les changements climatiques : « Le marché du carbone établit des objectifs clairs pour les émetteurs et donne ainsi aux gouvernements la garantie qu’ils réussiront à réduire les émissions de GES, ce qu’une taxe ne peut faire. »

Par ailleurs, les revenus générés par le marché du carbone sont réinvestis en totalité dans la transition vers une société plus sobre en carbone et innovante, ce qui permet d’accroître l’expertise québécoise dans plusieurs domaines, dont celui des technologies vertes. Le ministre a cité en exemple les entreprises Autobus Lion, qui conçoit des autobus scolaires entièrement électriques, et AddÉnergie, qui développe des bornes de recharge électrique.

Le marché du carbone, lié à celui de la Californie depuis le 1er janvier 2014, a généré, à ce jour, des revenus de l’ordre de plus de 1,2 milliard de dollars pour le Québec. La totalité de ses revenus est versée au Fonds vert et destinée à la mise en œuvre des mesures prévues dans le Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques (PACC 2013-2020). Ce plan vise à réduire les émissions de GES du Québec de 20 % sous le niveau de 1990 d’ici 2020 et à améliorer la capacité d’adaptation du Québec aux impacts des changements climatiques. Plusieurs mesures soutiennent le transport collectif et alternatif, l’électrification des transports et l’innovation technologique, notamment dans le secteur des technologies vertes. D’ici 2020, plus de 3,3 milliards de dollars seront investis au Québec pour accélérer les réductions d’émissions de GES et accroître la résilience de la société québécoise à l’égard des changements climatiques.

« Le marché du carbone est un outil économique flexible et performant autant sur le plan environnemental que sur le plan économique. Il doit s’appuyer sur une action concertée et cohérente avec un maximum de partenaires. C’est de cette façon que nous accélérons la transition vers une économie moderne, prospère et sobre en carbone. Ensemble, luttons contre les changements climatiques, afin d’assurer une qualité de vie à nos enfants. Faisons-le pour eux! », a conclu le ministre Heurtel.

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SOURCE :

Emilie Simard
Attachée de presse
Cabinet du ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques
Tél. : 418 521-3911

INFORMATION :

Relations avec les médias
Ministère du Développement durable,
de l’Environnement et de la Lutte contre
les changements climatiques
Tél. : 418 521-3991