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Communiqué de presse

Lancement de la base de données québécoise d’inventaire du cycle de vie
Le MDDELCC, le CIRAIG et Polytechnique Montréal donnent le coup d’envoi à un nouvel outil pour permettre aux entreprises québécoises de quantifier leur empreinte environnementale

Montréal, 24 novembre 2014 – Le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC), le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) et Polytechnique Montréal ont annoncé aujourd’hui le lancement de la base de données québécoise d’inventaire du cycle de vie (BD-ICV québécoise) lors d’un cocktail inaugural à la Maison du développement durable.

Cette base de données sur les biens et services québécois constitue un nouvel outil très attendu par les entreprises et le gouvernement en matière de quantification d’empreinte environnementale. Elle facilitera les études d’analyse du cycle de vie des organisations et des produits et permettra de répondre concrètement à des questions telles que « Quels sont les impacts environnementaux de produire de l’aluminium au Québec comparativement à le produire ailleurs? » et « Comment puis-je réduire l’empreinte carbone de mes produits? ». Ses utilisateurs potentiels sont les entreprises industrielles et de services-conseils, les différents paliers de gouvernement ainsi que les organismes scientifiques.

Menée par le CIRAIG et financée par le MDDELCC pour un montant de 1,5 M$ sur trois ans, tel qu’annoncé dans le Discours sur le budget 2010-2011, la BD-ICV québécoise a impliqué la collaboration d’une soixantaine d’entreprises québécoises dans le développement de plus de 400 jeux de données spécifiques au Québec et de plus de 500 jeux de données globaux pour 12 secteurs d’activités prioritaires de l’économie du Québec, notamment les produits du bois, les bioénergies et les métaux.

« La base de données d’inventaire du cycle de vie québécoise est un outil novateur qui permet de connaître l'impact d'un produit sur l’environnement pour l’ensemble de son cycle de vie, c’est-à-dire de l'extraction des matières premières utilisées dans sa fabrication jusqu'à son élimination. Dans la perspective où il est impératif de revoir nos façons de faire, de produire et de consommer afin de lutter efficacement contre les changements climatiques, cet outil nous permettra de faire des choix éclairés afin d'assurer la qualité des milieux de vie dans lesquels grandiront nos enfants. En outre, l’outil met en évidence la faible empreinte carbone de nos entreprises, notamment en raison de la place de choix qu’occupe l’hydroélectricité dans le portefeuille énergétique du Québec, avantageant ainsi les produits et services québécois et engendrant des retombées positives pour notre économie », a indiqué le ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, M. David Heurtel.

Cette importante base de données, qui a pour assise la base de données suisse ecoinvent reconnue internationalement, est la première du genre au Québec, mais également au niveau mondial en termes de base de données régionale. Elle arrive au moment où le Québec mise beaucoup sur le marché du carbone et la réduction de l'empreinte carbone de l’économie québécoise.

Pourquoi une telle base de données?

« Plusieurs entreprises et pouvoirs publics utilisent des outils issus de l’approche cycle de vie telle l’analyse du cycle de vie (ACV) avec succès, et ce, à plusieurs fins : empreinte carbone, déclarations de GES, analyses comparatives, écoconception, marketing, déclarations environnementales de produit, achats responsables et politiques publiques », explique Réjean Samson, directeur du CIRAIG. « Or, un des principaux freins à la réalisation de telles études est le manque d’accès à des données ICV québécoises de qualité. La BD-ICV québécoise vient changer la donne. »


Cette base de données fournira un accès à des données ICV de haute qualité, spécifiques au Québec. Son atout principal est la donnée du kWh québécois qui documente pour la première fois exhaustivement l'empreinte carbone de notre électricité et met en exergue la meilleure performance environnementale de certains produits québécois.

« En participant à l’élaboration d’un outil fort attendu comme celui-ci, nous démontrons encore une fois à quel point l’arrimage du génie et de l’industrie représente une alliance gagnante pour un avancement concret dans la mise en œuvre de technologies vertes », souligne Christophe Guy, directeur général de Polytechnique Montréal.

Quatre grands objectifs

Les ambitieux objectifs de la BD-ICV québécoise sont les suivants : 1) promouvoir la plus faible empreinte carbone des produits québécois en en faisant ressortir les avantages de l’hydroélectricité en matière d’approvisionnement énergétique, une ressource plus propre et de moindre impact sur l’environnement en matière de réduction de GES ; 2) soutenir la compétitivité de l'industrie et le leadership du gouvernement québécois ; 3) favoriser l'utilisation des outils de prise de décision basés sur le concept de cycle de vie pour le gouvernement et l'industrie et ; 4) fournir des données d’inventaire du cycle de vie fiables, transparentes et vérifiées pour les principales activités sectorielles du Québec.

Exemples d’utilisation

Pour concevoir une nouvelle gamme de produits, une compagnie peut intégrer directement à ses outils de conception de l’information provenant de la BD-ICV québécoise, permettant ainsi à ses concepteurs d’écarter rapidement les solutions qui sont néfastes pour l’environnement et de prioriser leurs efforts en R&D, évitant ainsi d’investir temps et argent dans une solution non pertinente. D’autre part, une PME fabriquant des matériaux de construction et voulant les exporter en Europe va pouvoir calculer l’empreinte carbone de son produit selon les exigences européennes et ainsi accéder à un marché plus facilement et à un plus faible coût.

En assurant un accès convivial à des données ICV en ligne, la BD-ICV québécoise facilite ainsi la réalisation d’ACV et d’empreintes carbone des organisations, des produits, des technologies et des services au Québec et augmente leur fiabilité et leur crédibilité. Les utilisateurs de la base de données peuvent de plus s’en servir dans leurs démarches de diagnostic interne, de benchmarking, d’écoconception et d’achats responsables. En complément à la base de données, un modèle canadien d’entrées-sorties économiques (Open IO-Canada) est également disponible sur le site web du projet.

Accès aux données et structure d’accueil

Dès maintenant, les jeux de données de la BD-ICV sont inclus dans la base de donnée ecoinvent 3.1 et sur demande sur le site de la BD-ICV. La structure d’accueil de la BD-ICV québécoise repose sur les synergies de trois acteurs clés : le CIRAIG, le Centre interdisciplinaire de recherche en opérationnalisation du développement durable (CIRODD) et le Centre ecoinvent. Une plateforme d’échange intersectorielle, établie par le CIRODD, sera structurée autour d’entreprises issues de secteurs stratégiques du Québec. Entreprises et gouvernement seront appelés à jouer un rôle actif dans la pérennisation de la BD-ICV québécoise. Dans un contexte plus global, la BD-ICV québécoise pourrait représenter un premier jalon vers une éventuelle BD-ICV nord-américaine.

À propos du ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC)

Le MDDELCC a pour mission de contribuer au développement durable du Québec par la protection de l'environnement, la préservation de la biodiversité et la lutte contre les changements climatiques.

À propos du CIRAIG

Le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) a été fondé en 2001 par Polytechnique Montréal, en collaboration avec l'Université de Montréal et HEC Montréal, pour répondre à la demande de l'industrie et des gouvernements de développer une expertise universitaire de pointe sur les outils du développement durable. Le CIRAIG collabore avec de nombreux centres de recherche à travers le monde et participe activement à la recherche et au développement d'outils du cycle de vie pour le secteur industriel et les gouvernements. Plus d’info : www.ciraig.org/fr/bd-icv.php.

À propos de Polytechnique Montréal

Fondée en 1873, Polytechnique Montréal est l’un des plus importants établissements d’enseignement et de recherche en génie au Canada. Polytechnique occupe le premier rang au Québec pour le nombre de ses étudiants aux cycles supérieurs et l’ampleur de ses activités de recherche. Avec plus de 41 400 diplômés, Polytechnique Montréal a formé près du quart des membres actuels de l’Ordre des ingénieurs du Québec. L’institution donne son enseignement dans 15 disciplines du génie. Polytechnique compte 248 professeurs et plus de 7 500 étudiants. Son budget annuel de fonctionnement s’élève à plus de 210 millions de dollars, dont un budget de recherche de 82 millions de dollars.

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Disponibles pour des entrevues :

Réjean Samson, ing. PhD. directeur du CIRAIG

Pascal Lesage, PhD. responsable de la BD-ICV québécoise

Valérie Bécaert, ing. Ph.D. responsable de l'établissement de partenariats et pérennité de la BD-ICV québécoise

SOURCE :

Sandra Estrela
Coordonnatrice des communications
CIRAIG
Tél. : 438 8CIRAIG (438 824-7244)
sandra.estrela@polymtl.ca

INFORMATION :

Valérie Patreau
Directrice des opérations
CIRAIG
Tél. : 514 340-4711, poste 4895
valerie.patreau@polymtl.ca

Relations avec les médias
Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre
les changements climatiques
Tél. : 418 521-3991