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Communiqué de presse

Politique nationale de l'eau
Des engagements qui répondent aux besoins de l’Abitibi-Témiscamingue

Rouyn-Noranda, le 2 décembre 2002  –  Les députés de l’Abitibi-Témiscamingue, messieurs Rémy Trudel, François Gendron et André Pelletier estiment que la Politique nationale de l’eau, présentée mardi dernier à l’Assemblée nationale par le ministre d’État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l’Environnement et à l’Eau, M. André Boisclair, répond aux besoins de la région de l’Abitibi-Témiscamingue.

« Cette nouvelle politique offre une réponse concrète aux trois enjeux qui font consensus dans toutes les régions du Québec, soit la reconnaissance de l’eau comme patrimoine collectif, la protection de la santé publique et des écosystèmes et la gestion intégrée de l’eau dans une perspective de développement durable », a indiqué le député d’Abitibi-Est, M. André Pelletier.

« C’est bien connu, les Abitibiens et Témiscamiens ont une relation particulière avec l’eau. Alors, il importe de faire en sorte de la protéger, de la mettre en valeur et d’en assurer une gestion respectueuse pour les utilisateurs actuels et futurs dans une perspective de développement durable », a déclaré le ministre des Ressources naturelles et député d’Abitibi-Ouest, M. François Gendron.

La Politique nationale de l’eau se concrétisera par 57 engagements du gouvernement du Québec impliquant une dizaine de ministères et organismes. « Plusieurs de ces engagements répondent directement à des besoins formulés par les intervenants locaux de la région de l’Abitibi-Témiscamingue », a souligné le ministre d’État à la Population, aux Régions et aux Affaires autochtones et député de Rouyn-Noranda / Témiscamingue, M. Rémy Trudel.

À titre d’exemples, voici des situations qui bénéficieront des engagements suivants :

  • Soutenir financièrement, au cours des cinq prochaines années, la mise aux normes de toutes les installations d’approvisionnement et de traitement de l’eau potable. Cet engagement répond directement aux besoins d’un nombre important de municipalités dans la région. Actuellement, 7 municipalités de l’Abitibi-Témiscamingue, qui utilisent l’eau de surface pour leurs besoins en eau potable, devront apporter des correctifs pour se conformer au nouveau Règlement sur la qualité de l’eau potable d’ici l’an 2005.
  • Aider les municipalités à assurer la conformité des dispositifs de traitement des eaux usées des résidences isolées. Cette problématique est soulevée depuis plusieurs années en Abitibi-Témiscamingue. D’ailleurs, le ministère de l’Environnement a mis en œuvre un important chantier pour développer de nouvelles technologies de traitement des eaux usées des résidences isolées afin de solutionner notamment les problèmes causés par les sols argileux dans la région. Cet engagement du gouvernement s’ajoute ainsi aux actions déjà entreprises. Cette aide pourra prendre la forme d’un programme d’amélioration des habitations ou d’un crédit d’impôt.
  • Réviser, d’ici 2005, les pratiques d’aménagement forestier afin de réduire les impacts sur les milieux aquatiques, riverains et humides. L’activité forestière étant très présente en Abitibi-Témiscamingue, cet engagement répond aux demandes des différents organismes environnementaux et regroupements de citoyens qui souhaitent que l’exploitation forestière s’effectue en assurant la protection des milieux aquatiques, riverains et humides. Cet engagement requiert de procéder à une évaluation de l’efficacité des normes d’intervention gouvernementales relatives aux activités d’aménagement forestier.

  • Étendre l’application du Programme de réduction des rejets industriels (PRRI). Ce programme prend une importance toute particulière dans la région où l’on compte 7 établissements miniers et un dans le secteur de la métallurgie primaire. À l’origine, appliqué à la seule industrie des pâtes et papiers, et plus récemment en mai 2002, aux industries minérales et de métallurgie primaire, le PRRI, qui sera progressivement étendu à d’autres secteurs, amènera les entreprises à adopter des pratiques visant une meilleure efficacité environnementale.
  • Le gouvernement du Québec s’engage à approfondir et compléter les connaissances concernant les principaux bassins versants du Québec et soutenir la mise à jour de l’information afférente, sur une base permanente. Dans la région, les citoyens s’inquiètent quant à la qualité de l’eau de plusieurs bassins versants. C’est entre autres le cas pour les bassins versants du lac Abitibi en Abitibi-Ouest et de la rivière Bourlamaque dans la MRC de la Vallée-de-l’Or et du lac Témiscamingue, au Témiscamingue. Cette caractérisation permettra de connaître, de qualifier et de quantifier les pressions exercées par les activités industrielles, agricoles, municipales et forestières sur l’eau et les écosystèmes aquatiques, dont les espèces fauniques et ses habitats.
  • Afin d’encourager les initiatives locales et régionales pour susciter une mobilisation accrue des usagers dans la prise en charge collective de la gouvernance de l’eau, cette nouvelle politique assure le développement et la mise en place de programmes de sensibilisation et d’éducation à l’intention des divers acteurs de l’eau. Entre autres, cette mesure permettra d’intensifier les actions déjà réalisées dans la région auprès des représentants municipaux et des associations de riverains pour promouvoir la protection des rives et du littoral.

D’autres engagements de la nouvelle Politique nationale de l’eau auront des retombées dans l’ensemble des régions du Québec, dont l’Abitibi-Témiscamingue. Le gouvernement prévoit :


  • compléter, d’ici 2007, le programme d’assainissement dans plus d’une cinquantaine de petites municipalités, de manière à éliminer le rejet d’eaux usées directement dans les cours d’eau;
  • mettre en œuvre progressivement la gestion intégrée par bassin versant;
  • poursuivre la restauration des parcs à résidus rétrocédés à la Couronne;
  • préparer, d’ici 2004, une stratégie de protection des sources de captage de l’eau de surface;
  • élaborer et mettre en œuvre, d’ici 2004, un plan d’action pour la protection, la restauration et la mise en valeur des rives et du littoral des lacs et des cours d’eau, de leurs plaines inondables ainsi que des milieux humides.
Finalement, le gouvernement s’engage à développer et à mettre en place, à partir de 2003, un système de redevances pour l’utilisation des ressources en eau au Québec. Le système de redevances s’appliquera notamment aux entreprises qui prélèvent ou traitent l’eau à des fins industrielles et agroalimentaires. Les contributions exigées alimenteront un fonds spécial qui sera affecté au financement des mesures de la Politique nationale de l’eau.

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SOURCE :

Danielle Guimond
Conseillère en communication
Direction régionale de l’Abitibi-
Témiscamingue et du Nord-du-Québec
Tél. : (819) 763-3333, poste 273

INFORMATION :

Luc Duquette
Attaché politique
Bureau du ministre Rémy Trudel
Tél . : (819) 763-3365

Hugo Rousson
Attaché politique
Bureau du député André Pelletier
(819) 354-4750

Maryse Labonté
Attachée politique
Bureau du ministre François Gendron
(819) 339-7707