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Communiqué de presse

Politique nationale de l'eau
Un vigoureux rattrapage en matière de protection et de restauration des écosystèmes aquatiques


Québec, le 26 novembre 2002 « Les écosystèmes aquatiques et riverains ainsi que les milieux humides, tels que les marais, les marécages et les tourbières, sont reconnus pour leur richesse écologique, leur biodiversité et leur fonction d’épuration de l’eau. Ils constituent en fait les reins de la planète. C’est donc la raison pour laquelle la Politique nationale de l’eau prévoit un vigoureux rattrapage afin de mieux garantir leur protection et leur restauration pour le bénéfice des générations actuelles et futures  », a déclaré le ministre d’État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l’Environnement et à l’Eau, M. André Boisclair.

Ainsi, la Politique nationale de l’eau vise à élaborer et à mettre en œuvre, d’ici 2004, un plan d’action pour la protection, la restauration et la mise en valeur des rives et du littoral des lacs et des cours d’eau, de leurs plaines inondables ainsi que des milieux humides. Ce plan permettra de compléter les inventaires des milieux humides au Québec. Cette démarche sera suivie de leur caractérisation et de l’établissement d’une typologie et de priorités dans le cadre de la réalisation du réseau québécois d’aires protégées proposées dans la Stratégie québécoise sur les aires protégées. Le gouvernement réalisera par ailleurs une évaluation de l’efficacité du cadre légal et réglementaire de protection des milieux humides et riverains découlant entre autres de la Loi sur la qualité de l’environnement et de la Politique de protection des rives, du littoral et des zones inondables et proposera les réformes nécessaires.

Afin de protéger les écosystèmes aquatiques, le gouvernement entend de plus intensifier les activités de connaissance et de développement en soutien aux interventions visant la protection et la restauration de ces milieux, plus particulièrement sur les habitats dégradés ou susceptibles de l’être par les activités agricoles, industrielles ou urbaines. À cette fin, un programme d’aide sera créé pour soutenir les initiatives ou les projets de divers partenaires de la conservation visant l’acquisition de ces connaissances. De plus, un programme de suivi sera instauré à l’échelle du bassin versant afin de mesurer et d’accroître l’efficacité des aménagements d’habitats en milieu aquatique.

Le Québec entend par ailleurs se doter, d’ici 2005, d’un réseau de « réserves » dans le contexte de la Stratégie québécoise sur la diversité biologique et de la Stratégie sur les aires protégées. Ainsi, la protection des milieux essentiels que sont les cours d’eau, les lacs et les écosystèmes d’eau salée et d’eau saumâtre pourra être intégrée à la protection du patrimoine naturel du Québec.

En vue de mieux protéger l’ensemble de l’écosystème aquatique, le gouvernement verra à étendre l’application de la politique de débits réservés écologiques pour la protection du poisson et de ses habitats, notamment utilisée dans le cadre de l’évaluation de projets d’aménagements de centrales électriques, de barrages, d’ouvrages de dérivation et de prélèvements de nature diverse. Outre le poisson, le gouvernement entend ainsi considérer d’autres composantes telles que la qualité de l’eau, la diversité des espèces floristiques et fauniques ainsi que les activités récréotouristiques. Par cette initiative, le gouvernement se donnera les outils pour améliorer la conservation des différentes composantes des écosystèmes aquatiques à la fois dans le respect de la capacité de support de ces milieux et au profit des utilisateurs actuels et futurs.

De plus, dans le cadre d’un projet pilote, le gouvernement évaluera différentes modalités d’aide financière, d’intendance ou de servitude environnementale pour l’instauration, l’entretien et la conservation de corridors riverains boisés en lien avec les milieux naturels en territoire agricole.

Il faut aussi souligner que de grands projets soutenus par le gouvernement permettront de restaurer des milieux aquatiques et d’en redonner, de plus, l’usage aux citoyennes et citoyens. Par exemple, le gouvernement soutiendra l’initiative du Grand Montréal bleu et vert qui vise la réalisation de projets de conservation et de mise en valeur des berges, des îles et des plans d’eau ainsi que la revitalisation des quartiers en rive, notamment les boisés riverains. Il soutiendra aussi, dans la région de Québec, le projet d’aménagement connu sous le nom de « promenade Champlain », qui vise à restaurer et à redonner aux citoyens l’usage de la portion des berges du Saint-Laurent située le long du boulevard Champlain, entre le pont Pierre-Laporte et le Vieux-Québec. Dans cette même région, une seconde initiative d’envergure vise à redonner aux berges de la rivière Saint-Charles leur aspect initial et, ce faisant, à assainir les eaux de la rivière, à favoriser le rétablissement de la biodiversité et à revaloriser cette rivière urbaine à des fins récréatives.

Enfin, la Politique nationale de l’eau prévoit la révision, d’ici 2005, des pratiques d’aménagement forestier afin de réduire les impacts sur les milieux aquatiques, riverains et humides. À cette fin, le gouvernement procédera notamment à une évaluation de l’efficacité des normes actuelles d’intervention relatives aux activités d’aménagement en forêt publique et éventuellement en terre privée. Cette évaluation permettra de déterminer au besoin des correctifs à ces activités et à leurs modalités de pratique afin d’assurer la protection des milieux hydriques et du milieu de transition entre le milieu aquatique et la forêt proprement dite.


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SOURCES :

Jean-Louis Laplante
Attaché de presse
Cabinet du ministre d’État aux Affaires
Municipales et à la Métropole,
à l’Environnement et à l’Eau
Tél. : (418) 521-3911
Louise Barrette
Direction des communications
Ministère de l'Environnement
Tél.: (418) 521-3823, poste 4163