Communiqué de presse |
Le Québec s’oppose vivement à l’intention du canada d’inscrire le saumon atlantique sur la liste des espèces en péril |
Québec, le 20 juin 2013 – Le ministre du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs, M. Yves-François Blanchet, et le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, à la Francophonie canadienne et à la Gouvernance souverainiste, M. Alexandre Cloutier, ont fait part aujourd’hui de leur vif désaccord quant à une possible inscription de cinq populations de saumon atlantique du Québec dans la Loi fédérale sur les espèces en péril (LEP), alors que le système de gestion québécois de cette espèce ne motive aucunement cette décision. « Les données actuelles sur la taille des populations de saumon au Québec et leur évolution démographique ne justifient pas cette désignation. Cette inscription aurait des répercussions économiques et sociales néfastes dans les régions de l’est du Québec. Elle pourrait même priver des pêcheurs de leur activité et des travailleurs québécois de leur source de revenus », a déclaré le ministre Blanchet.L’intention d’inscrire le saumon atlantique sur la liste des espèces en péril est basée sur un rapport du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) qui a récemment tenu des consultations au Québec concernant l’inscription de ces cinq populations de saumon atlantique à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril. La décision finale doit être prise par le ministre fédéral des Pêches et des Océans, M. Keith Ashfield. Or, depuis plusieurs années déjà, le Québec assume lui-même la responsabilité des activités liées à la protection et au rétablissement des espèces en péril. À l’égard des populations de saumon atlantique en particulier, le Québec effectue un suivi serré et une gestion adéquate, qui ne devraient aucunement être remis en question par le gouvernement fédéral. Or, tout indique que ce dernier semble prêt à aller de l’avant. « Il revient au Québec de continuer à assurer la gestion responsable de ces espèces selon nos besoins, nos attentes et nos objectifs », a déclaré le ministre Blanchet, qui a officiellement signifié son opposition à cette inscription dans une lettre envoyée le 6 juin au ministre Ashfield. Il est d’autant plus légitime de dénoncer l’intention du gouvernement fédéral que ce dernier ne tient pas compte de données récentes compilées par le Québec ainsi que du consensus québécois sur la question. En effet, le rapport du COSEPAC se base sur des données qui remontent à 2008, alors que les populations de saumon ont considérablement augmenté depuis. Lors des consultations publiques tenues par le COSEPAC, la Fédération québécoise pour le saumon atlantique (FQSA), la Fédération des pourvoiries du Québec (FPQ), la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (FédéCP) et la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) ont déposé conjointement un mémoire défavorable à l’inscription des populations de saumon atlantique à titre d’espèce en péril. La Fédération des gestionnaires de rivières à saumon du Québec (FGRSQ) a aussi déposé un mémoire en ce sens. « Il ne fait aucun doute que nous sommes les mieux placés pour savoir comment gérer nos populations de saumon atlantique. Nous connaissons les dangers qui les menacent et nous possédons déjà les outils qui nous permettent de gérer efficacement la situation. Nous demandons au gouvernement fédéral d’entendre l’objection légitime et fondée du gouvernement du Québec et d’agir de bonne foi en évitant de nous imposer un nouveau chevauchement législatif et réglementaire que personne ne souhaite au Québec », a conclu le ministre Cloutier. - 30 - |
SOURCES :
Catherine Salvail Attachée de presse Cabinet du ministre Ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs Téléphone : 418 521-3911 |
Jean Briand Attaché de presse Cabinet du ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, à la Francophonie canadienne et à la Gouvernance souverainiste Téléphone : 418 321-0992 |