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Communiqué de presse

Yves-François Blanchet tranche : le lieu d’enfouissement de Saint-Nicéphore ne sera pas agrandi

Drummondville, le 10 juin 2013 – Le lieu d’enfouissement technique de Saint-Nicéphore (LET) ne sera pas agrandi selon les recommandations du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) et malgré la demande de l’entreprise Waste Management. Après consultation d’experts et une longue réflexion, le ministre se range, comme il l’avait annoncé, du côté des résultats de la consultation menée sous la forme d’un référendum. Le député de Johnson, ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs et ministre responsable du Centre-du-Québec et de la Mauricie, Yves-François Blanchet, en a fait l’annonce aujourd’hui à Saint-Nicéphore. Il a cependant indiqué qu’une décision responsable devait aussi permettre de se défaire progressivement du volume des déchets auparavant enfouis annuellement à Saint-Nicéphore. Le gouvernement permet donc partiellement et temporairement l’augmentation de la capacité d’enfouissement de l’entreprise, mais sans agrandissement du site. « Après avoir analysé tous les scénarios et toutes les possibilités, j’ai opté pour la décision dictée par la volonté et l’intérêt de la population. Ce choix évite une crise des déchets tout en respectant les aspirations légitimes des citoyens exprimées le 25 mars », a déclaré le ministre Blanchet.

L’entreprise Waste Management pourra ainsi poursuivre l’exploitation d’une partie du site actuel pour une durée maximale de sept ans afin de répondre aux besoins immédiats et pressants de la clientèle municipale. Par cette décision, le ministre Blanchet impose des limites beaucoup plus importantes que celles qui avaient été recommandées par le BAPE, en ne permettant la suite de l’exploitation que sur une partie du site actuel ayant déjà fait l’objet d’une autorisation gouvernementale, et ce, pour une durée restreinte.

Rappelons qu’en 2011, Waste Management a déposé un projet d’agrandissement qui prévoyait augmenter la capacité d’enfouissement du site de 14,2 millions de mètres cubes pour une durée d’environ vingt ans et un tonnage annuel de 600 000 tonnes. Après avoir tenu des audiences publiques, le BAPE a notamment recommandé au ministre de réduire la durée d’exploitation à 10 ans en maintenant toutefois le tonnage annuel de 600 000 tonnes. Quant à l’autorisation finale du ministre Blanchet, elle coupe clairement court au projet de Waste Management. Elle limite la capacité totale à 2,7 millions de mètres cubes et impose un tonnage annuel régressif, ce qui signifie que le tonnage sera fixé à 500 000 tonnes, soit une diminution de 100 000 tonnes pour la première année, diminution qui devra se poursuivre graduellement pour atteindre 430 000 tonnes au terme de la cinquième année (voir le tableau comparatif en annexe de ce communiqué). Dans l’éventualité où Waste Management n’atteindrait pas la quantité de matières résiduelles autorisées au cours d’une des cinq années prévues, l’entreprise est autorisée à continuer l’enfouissement des quantités non utilisées pendant deux années supplémentaires. « Cette période de transition de cinq à sept ans donnera le temps nécessaire à Saint-Nicéphore, à Drummondville et aux autres municipalités concernées de trouver une alternative à l’enfouissement de leurs matières résiduelles. L’objectif est clair et non négociable : mettre fin à l’enfouissement des matières résiduelles en maximisant le recyclage, la biométhanisation et le compostage, solutions de rechange auxquelles des centaines de millions de dollars sont consacrés par le ministère que je dirige, ou en appliquant toute autre solution alternative environnementale », a-t-il précisé.

Tel qu’autorisé par le gouvernement, le projet en question est acceptable sur le plan environnemental et technique dans la mesure où il sera réalisé conformément au Règlement sur l’enfouissement et l’incinération de matières résiduelles (REIMR). Il devra également répondre aux mesures d’atténuation prévues dans l’étude d’impact, aux engagements pris par le promoteur du projet et aux conditions inscrites dans l’autorisation gouvernementale. Waste Management devra notamment appliquer des mesures concrètes relativement aux odeurs, au climat sonore, à la qualité de l’eau et de l’air, à la protection des milieux humides et à la présence de goélands sur le site.

L’autorisation restreinte accordée à Waste Management permet de répondre à un besoin collectif en éliminant environ 9 % des matières résiduelles générées au Québec. En revanche, le ministre Blanchet se montre ouvert aux solutions de rechange, invite les citoyens à « s’impliquer autant dans les solutions que dans les oppositions », et à réaliser que « l’enjeu des déchets a ses racines dans nos cuisines et nos maisons ».

Vous pouvez consulter l’annexe du communiqué de presse sur le site Internet du ministère du développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs.

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SOURCE :

Catherine Salvail
Attachée de presse
Cabinet du ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune
et des Parcs
Tél. : 418 521-3911

INFORMATION :

Relations avec les médias
Ministère du Développement durable,
de l’Environnement, de la Faune
et des Parcs
Tél. : 418 521-3991