Québec, le 21 septembre 2011. – Le ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, M. Pierre Arcand, confirme l’intention du gouvernement du Québec de créer le parc national des Monts-Pyramides, au Nunavik, et annonce la tenue de consultations publiques du 21 au 25 novembre 2011 dans les communautés de Kangiqsualujjuaq, de Kuujjuaq et de Kawawachikamach. Ce projet de parc national a été élaboré par un groupe de travail formé des représentants du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), de l’Administration régionale Kativik (ARK), de la Société Makivik, des villages nordiques de Kangiqsualujjuaq et de Kuujjuaq, ainsi que de la nation naskapie de Kawawachikamach.

« Nous avons entrepris une démarche sans précédent afin de protéger et de mettre en valeur le patrimoine nordique exceptionnel du Québec. La protection de l'environnement, des écosystèmes et de la biodiversité nordiques sont au cœur du Plan Nord. Dans ce contexte, la création du parc national des Monts-Pyramides permettra de préserver des éléments représentatifs des régions naturelles nordiques et entraînera également des retombées positives pour le développement touristique et économique du Nunavik », a déclaré le ministre Arcand.

Le territoire proposé pour la création de ce nouveau parc national au Nunavik couvre 5 272 km². Il se trouve à environ 200 kilomètres au sud-est de la communauté de Kuujjuaq et comprend une section de la rivière George d’environ 135 kilomètres, qui inclut les chutes Helen. Les monts Pyramides doivent leur nom à la forme de pyramide égyptienne qu’épouse l’un d’eux, le pic Pyramide. Les Inuits appellent ce dernier Ulittaniujalik, ce qui signifie « l’endroit où il y a des lignes de rivage ». Ces lignes de rivage visibles sur le pic Pyramide correspondent aux niveaux d’un lac qui a ennoyé cette région à la suite du retrait du dernier glacier, il y a environ 7 500 ans.

Ce territoire abrite plus de 500 espèces floristiques et près de 150 espèces animales. Les rudes conditions climatiques de la région font en sorte que la végétation se compose principalement de plantes herbacées, de mousses et de lichens. Dans le fond des vallées, on note toutefois la présence de denses peuplements forestiers dominés par l’épinette noire et l’épinette blanche. La rivière George est reconnue pour sa population de saumon, mais aussi pour le troupeau de caribou qui avait l’habitude de se rassembler sur ces plateaux pour mettre bas.

À la différence des parcs nationaux du Québec méridional, qui sont gérés par la Sépaq, le parc national des Monts-Pyramides sera exploité par l’Administration régionale Kativik. Lorsque le parc sera officiellement créé, une entente sera signée entre cette dernière et le MDDEP pour que la gestion en soit déléguée aux Inuits.