Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
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Effets sur l’air ambiant des émissions de l’incinérateur de la ville de Québec

Évaluation par modélisation de la dispersion atmosphérique

2e édition

Situé dans l’arrondissement de La Cité-Limoilou, l’incinérateur de la ville de Québec constitue une source d’émission de contaminants atmosphériques. Afin de mieux comprendre la contribution de cette infrastructure au bilan de la qualité de l’air ambiant des secteurs avoisinants, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques a entrepris deux études complémentaires, soit une modélisation de la dispersion atmosphérique et un programme d’échantillonnage de la qualité de l’air ambiant. En plus de la méthodologie employée pour réaliser la modélisation, ce rapport présente les résultats obtenus.

Effectuée à l’aide de l’AMS/EPA Regulatory Model (modèle AERMOD), la modélisation se base sur des résultats récents de caractérisation des émissions de l’incinérateur et prend en compte les périodes de démarrage des fours. Les contaminants modélisés sont le dioxyde d’azote (NO2), le dioxyde de soufre (SO2), le monoxyde de carbone (CO), les particules fines (PM2,5), le chlorure d’hydrogène (HCl), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), le benzo(a)pyrène (BaP), les biphényles polychlorés (BPC), les dioxines et les furanes (PCDD/F), l’hexachlorobenzène (HCB) et les métaux suivants : l’arsenic (As), le baryum (Ba), le cadmium (Cd), le chrome (Cr), le cobalt (Co), le manganèse (Mn), le mercure (Hg), le nickel (Ni), le plomb (Pb) et le zinc (Zn).

Les concentrations maximales ajoutées par l’incinérateur pour les contaminants ayant un taux d’émission détectable sont toutes inférieures à 20 % des seuils de référence. En effet, les concentrations horaires et quotidiennes de NO2 atteignent respectivement 17 % et 9 % de leurs seuils de référence. Les concentrations de tous les autres contaminants ayant un taux d’émission détectable sont inférieures à 7 % des seuils de référence. En ce qui concerne les HAP, le BaP, les BPC et le HCB, aucun taux d’émission représentatif n’a pu être établi, car les mesures effectuées aux cheminées étaient presque toutes sous les limites de détection. Cependant, même en utilisant la limite de détection comme taux d’émission, les concentrations maximales modélisées sont inférieures à 4 % des seuils de référence pour ces contaminants.

De plus, les concentrations moyennes ajoutées dans l’air ambiant par l’incinérateur représentent généralement un faible pourcentage des concentrations ambiantes déjà présentes dans le milieu et attribuables à l’ensemble des autres sources environnantes. En effet, les concentrations annuelles moyennes sont toutes inférieures à 25 % des concentrations ambiantes. Le contaminant ayant l’apport le plus important est le SO2, avec 22 % de la concentration initiale. La contribution annuelle moyenne de tous les autres contaminants est inférieure ou égale à 10 % des concentrations déjà présentes dans l’air ambiant.

En somme, les résultats de la modélisation montrent que, pour l’ensemble des contaminants modélisés, les émissions de l’incinérateur de la ville de Québec, ajoutées aux concentrations déjà présentes dans le milieu environnant, n’entraînent pas de dépassement des seuils de référence de la qualité de l’air ambiant.

Rapport 2015 (format PDF, 933 ko)

BRIÈRE, Jean-François, 2015. Effets sur l’air ambiant des émissions de l’incinérateur de la ville de Québec : évaluation par modélisation de la dispersion atmosphérique, 2e éd., Québec, Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Direction du suivi de l’état de l’environnement, ISBN- 978-2-550-72602-9 (PDF),16 p. + 3 ann.

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