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Communiqué de presse

Politique nationale de l’eau
Des engagements qui répondent aux besoins du Saguenay-Lac-Saint-Jean

Saguenay, le 5 décembre 2002 – Le député de Chicoutimi et délégué régional du Saguenay—Lac-Saint-Jean, Stéphane Bédard, au nom du ministre d’État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l’Environnement et à l’Eau, M. André Boisclair, tient à faire connaître à la population régionale les éléments de la nouvelle Politique nationale de l’eau qui s’adressent plus directement à la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Cette nouvelle politique offre une réponse concrète aux trois enjeux qui font consensus dans toutes les régions du Québec, soient la reconnaissance de l’eau comme patrimoine collectif, la protection de la santé publique et des écosystèmes ainsi que la gestion intégrée de l’eau dans une perspective de développement durable.

« C’est bien connu, les Saguenéens et les Jeannois ont une relation particulière avec l’eau. Elle a été au centre du développement de la région et fait partie du quotidien des gens. Il importe de faire en sorte de la protéger, de la mettre en valeur et d’en assurer une gestion respectueuse pour les utilisateurs actuels et futurs dans une perspective de développement durable », a déclaré le ministre Boisclair.

« La population régionale vit à proximité d’une multitude de plans d’eau, naturels ou artificiels. Elle connaît bien les forces de développement qu’ils procurent et la nécessité d’assurer une gestion cohérente de l’intervention humaine sur un élément naturel aussi nécessaire et puissant que l’eau. La Politique nationale de l’eau cherche à assurer cette cohésion et ainsi permettre de préserver l’eau comme ressource collective essentielle aujourd’hui comme demain », a commenté le député Stéphane Bédard.

La Politique nationale de l’eau se concrétisera par 57 engagements du gouvernement du Québec impliquant une dizaine de ministères et organismes. « Plusieurs de ces engagements répondent directement à des besoins formulés par les intervenants locaux de la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean », a ajouté M. Boisclair.

À titre d’exemples, voici des situations qui bénéficieront des engagements suivants :

  • Élaborer un programme d’aide aux municipalités et aux organismes du milieu afin de développer un réseau d’accès publics au Saint-Laurent ainsi qu’aux autres plans et cours d’eau du Québec. Au début des années 1980, les organismes du milieu avaient déjà identifié des problématiques d’accès publics, notamment au lac Saint-Jean. Un plan d’action avait d’ailleurs été élaboré en 1984 à ce sujet. La situation ne s’est pas vraiment améliorée depuis et ce problème semble encore plus évident aujourd’hui en raison de la demande croissante pour des accès au lac qui découle de la construction de la Véloroute des Bleuets.
  • Compléter, d’ici 2007, le programme d’assainissement dans plus d’une cinquantaine de petites municipalités, de manière à éliminer le rejet d’eaux usées directement dans les cours d’eau. Treize municipalités du Saguenay—Lac-Saint-Jean ne possèdent pas, actuellement, de systèmes de traitement de leurs eaux usées. Certaines de ces dernières rejettent leurs eaux usées dans le Saguenay.
    Ce programme permettra de résoudre, en priorité, les problèmes de salubrité publique et de contamination de l’environnement. Les projets qui seront financés dans le cadre de cet engagement seront hiérarchisés en fonction des risques pour la santé, des impacts des déversements d’eaux usées sur l’environnement, de la sensibilité du milieu et de la protection des usages.
  • Appuyer les associations de riverains de lacs de villégiature. Dans la région, de plus en plus de regroupements de riverains s’inquiètent de la détérioration de leurs lacs et demandent l’aide des autorités à ce sujet. C’est le cas notamment du lac Mial à Saint-Honoré qui a retenu l’attention de la Direction régionale du Ministère au cours de la dernière année.
    Par cet engagement, le gouvernement veut aider les associations de riverains qui sont aux prises avec des situations nécessitant un diagnostic sur l’état du lac et qui veulent agir pour protéger ou restaurer leur lac.
  • Doter, d’ici 2005, le Québec d’un réseau de « réserves aquatiques ». La région sera l’une des prochaines à profiter de cette mesure par la détermination d’un statut de protection pour une grande partie de la rivière Ashuapmushuan.
    Le gouvernement s’assurera que dorénavant la protection des cours d’eau et des lacs ainsi que des écosystèmes d’eau salée ou d’eau saumâtre soit intégrée à la protection du patrimoine naturel du Québec en créant des réserves aquatiques. Ainsi, en complémentarité avec les actions entreprises dans le contexte de la Stratégie québécoise sur la biodiversité et de la Stratégie sur les aires protégées, le gouvernement s’engage à répertorier et à caractériser des provinces naturelles du cadre écologique de référence. La protection de ces réserves aquatiques se fera notamment par l’autorisation d’activités compatibles avec les objectifs de maintien de la biodiversité et des caractéristiques écologiques qui permettent de maintenir son intégrité.
  • Soutenir financièrement, au cours des cinq prochaines années, la mise aux normes de toutes les installations d’approvisionnement et de traitement de l’eau potable.
    Cet engagement vise à soutenir les municipalités dans la modernisation des installations d’approvisionnement et de traitement de l’eau potable, afin de respecter le Règlement sur la qualité de l’eau potable. Le gouvernement investira les sommes nécessaires, dans le cadre des programmes d’aide existants, afin de soutenir les municipalités dans la réalisation de travaux de mise aux normes de leurs installations.
  • Développer une stratégie de protection des sources de captage d’eau de surface
    Cet engagement répond directement aux besoins d’un nombre important de municipalités dans la région. Actuellement, 24 municipalités du Saguenay—Lac-Saint-Jean utilisent l’eau de surface pour leurs besoins en eau potable et devront se conformer au nouveau Règlement sur la qualité de l’eau potable d’ici l’an 2005.

D’autres engagements de la nouvelle Politique nationale de l’eau auront des retombées dans l’ensemble des régions du Québec, dont le Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le gouvernement prévoit :

  • mettre en œuvre progressivement la gestion intégrée par bassin versant;
  • intensifier les activités d’acquisition de connaissances et de développement en soutien aux interventions visant la protection et la restauration des habitats fauniques des milieux aquatiques, riverains et humides;
  • élaborer une stratégie pour développer la pêche récréative au Québec;
  • élaborer et mettre en œuvre, d’ici 2004, un plan d’action pour la protection, la restauration et la mise en valeur des rives et du littoral des lacs et des cours d’eau, de leurs plaines inondables ainsi que des milieux humides.

Finalement, le gouvernement s’engage à développer et à mettre en place, à partir de 2003, un système de redevances pour l’utilisation des ressources en eau au Québec. Le système de redevances s’appliquera notamment aux entreprises qui prélèvent ou traitent l’eau à des fins industrielles et agroalimentaires. Les contributions exigées alimenteront un fonds spécial qui sera affecté au financement des mesures de la Politique nationale de l’eau.


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SOURCES :

Réjean Goudreault
Responsable des communications
Ministère de l’environnement
Région du Saguenay–Lac-Saint-Jean
418) 695-7883, poste 326
Courriel :
rejean.goudreault@menvlgouv.qc.ca
Isabelle Thellen
Attachée de presse
Bureau du député Stéphane Bédard
(418) 543-7797