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Communiqué de presse

Politique nationale de l'eau
Une vision globale et cohérente de la gestion de l’eau au Québec

Lévis, le 2 décembre 2002 – « La Politique nationale de l’eau repose sur cinq choix de société qui campent une vision globale et cohérente de la gestion de l’eau au Québec. Ces choix sont d’abord d’assumer une responsabilité nationale dans la gestion de l’eau pour préserver un héritage commun, de réduire les risques pour la santé et de faire reculer la pollution de l’eau. Le gouvernement veut aussi miser sur la compétence et l’engagement des citoyens et des citoyennes dans une gestion de l’eau décentralisée, transparente et par résultats. Il s’agit par ailleurs d’assumer une gouvernance municipale, publique et efficace, de la distribution et du traitement de l’eau potable, de l’assainissement des eaux usées et de la pérennité des infrastructures. Enfin, il s’agit de réduire la consommation d’eau en misant, entre autres, sur un comportement exemplaire de l’État. »

Voilà comment la députée de Lévis, ministre d’État à la Solidarité sociale, à la Famille et à l’Enfance et ministre responsable de la région de la Chaudière-Appalaches, Mme Linda Goupil, a commenté la Politique nationale de l’eau adoptée par le gouvernement du Québec et lancée le 26 novembre 2002 par le Premier ministre du Québec, M. Bernard Landry, et par le ministre d’État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l’Environnement et à l’Eau, M. André Boisclair.

« Cette politique, j’aimerais tout particulièrement l’offrir aux jeunes de Chaudière-Appalaches. Car c’est en pensant aux jeunes, à leurs ambitions pour l’avenir et à l’héritage que nous voulons leur laisser que les choix de cette politique se sont imposés », a déclaré Mme Goupil.

En Chaudière-Appalaches

Si les engagements de la Politique nationale de l’eau sont nombreux, cinquante-sept au total, plusieurs d’entre eux trouveront une application et un enracinement significatifs dans la région de la Chaudière-Appalaches. Ainsi, a rappelé Mme Goupil, la Politique nationale de l’eau prévoit :

Soutenir financièrement, au cours des cinq prochaines années, la mise aux normes de toutes les installations municipales d’approvisionnement et de traitement de l’eau potable. Cet engagement vise à soutenir les municipalités afin de respecter le Règlement sur la qualité de l’eau potable. Le gouvernement investira les sommes nécessaires afin de soutenir les municipalités dans la réalisation de leurs travaux de mise aux normes. En Chaudière-Appalaches, cet engagement touche une centaine de municipalités. La moitié d’entre elles environ ont déjà entrepris les démarches requises. Le gouvernement continuera de soutenir activement les efforts consentis par ces municipalités.

Atteindre, d’ici 2010, un état d’équilibre quant à la capacité de support en phosphore des sols. En Chaudière-Appalaches, cet engagement signifie que le Règlement sur les exploitations agricoles sera appliqué avec rigueur et équité et que toutes les exploitations agricoles feront notamment l’objet d’au moins une inspection d’ici les deux prochaines années.

Élaborer et mettre en œuvre, d’ici 2004, un plan d’action pour la protection, la restauration et la mise en valeur des rives et du littoral des lacs et des cours d’eau, de leurs plaines inondables ainsi que des milieux humides. Les inventaires des milieux humides seront d’abord complétés. Ensuite, la démarche se poursuivra par leur caractérisation et l’établissement d’une typologie en vue de compléter le réseau d’aires protégées proposé dans la Stratégie québécoise sur les aires protégées. En Chaudière-Appalches, cet engagement implique notamment que la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables soit intégrée au schéma d’aménagement des municipalités régionales de comté (MRC). Par ailleurs, la région est particulièrement bien pourvue en tourbières qui nécessitent une protection accrue. La Politique nationale de l’eau aura donc pour effet de conférer une meilleure protection à ces tourbières.

Traduire, par une reconnaissance officielle, la vision du fleuve Saint-Laurent comme un patrimoine national à protéger, à développer et à mettre en valeur. Cet engagement vise à exprimer le statut particulier du Saint-Laurent pour montrer sa valeur intrinsèque pour le Québec, à affirmer la compétence du Québec à gérer ce territoire remarquable et à exprimer une vision du Saint-Laurent dont on entend poursuivre la protection, la restauration et la mise en valeur, dans une perspective de développement durable. Dans la région de la Chaudière-Appalaches, les Amis de la vallée du Saint-Laurent ont longtemps milité en faveur de cette reconnaissance. La Politique nationale de l’eau vient donc reconnaître le travail de cet organisme et prendre en charge cette reconnaissance.

Entreprendre un inventaire des grands aquifères du Québec. Au cours des quinze prochaines années, le gouvernement procédera à la cartographie hydrogéologique des grands aquifères du Québec. Cet inventaire inclura notamment l'évaluation de leur vulnérabilité et de la disponibilité de la ressource (recharge) au sein des bassins versants où se déroulent des activités agricoles ou industrielles. Il permettra également de développer un réseau de mesure et de surveillance de la quantité (piézométrie) et de la qualité de nos eaux souterraines, particulièrement pour les aquifères les plus vulnérables et servant ou susceptibles de servir, de sources d'alimentation en eau potable. Dans une région comme Chaudière-Appalaches, cet inventaire revêt une importance particulière, en raison de l’intensité des activités agricoles qui y ont cours et du nombre important de citoyennes et citoyens qui s’alimentent en eau souterraine.

Soutenir, en territoire agricole, l’établissement de corridors riverains boisés en lien avec les milieux naturels. Dans le cadre d’un projet pilote, le gouvernement évaluera différentes modalités d’aide financière, d’intendance ou de servitude environnementale pour l’instauration, l’entretien et la conservation de corridors riverains boisés en milieu agricole. De plus, d’autres mesures fiscales seront aussi examinées pour encourager et soutenir des pratiques agricoles qui permettent la protection des milieux humides, aquatiques et riverains par l’implantation de bandes riveraines boisées.

Élaborer un programme d'aide aux municipalités et aux organismes du milieu afin de développer un réseau d'accès publics au Saint-Laurent ainsi qu'aux autres plans et cours d'eau du Québec. Cet engagement vise à appuyer les municipalités et les organismes du milieu dans leur démarche d’aménagement, de réaménagement et de mise en valeur des accès publics aux plans et cours d'eau du Québec pour permettre à la population de bénéficier davantage de loisirs reliés aux milieux aquatiques et riverains. Pour la région de la Chaudière-Appalaches, comme dans la plupart des autres régions du Québec, cet engagement de la Politique nationale de l’eau aura pour effet, à moyen terme, d’ouvrir des « fenêtres » sur le fleuve et de démocratiser l’accès à l’un des plus beaux fleuve au monde.

Pour un Québec vert

La Politique nationale de l’eau élabore un véritable Plan d’action pour un Québec vert. La mise en œuvre des divers engagements de la politique exigera d’ici 2008 des investissements totalisant 3 milliards de dollars, dont 2 milliards de dollars de nouveaux investissements. Une part importante de ces sommes sera affectée à la mise aux normes et à la réfection des infrastructures municipales d’aqueduc et d’égout. La politique établit un nouveau partenariat avec les municipalités pour le financement à long terme des infrastructures.

« Avec cette première politique de l’eau, le gouvernement invite la population à relever plusieurs défis, dont celui de réussir le tour de force d’un développement économique respectueux de l’environnement et celui de faire du Québec une nation qui fait une gestion judicieuse et moderne de l’eau au bénéfice des générations actuelles et futures. Je suis convaincue que les citoyennes et citoyens de Chaudière-Appalaches souhaitent relever ce défi collectif, parce que l’eau, c’est la vie, c’est l’avenir », a conclu Mme Goupil.

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SOURCE :

Geneviève Dion
Responsable des communications
Bureau de la députée de Lévis et ministre responsable de la région de la Chaudière-Appalaches
(418)833-3533

INFORMATION :

Christian Sasseville
Direction régionale de la
Chaudière-Appalaches
(418) 386-8000, poste 230
(418) 389-2685 ( cellulaire)