Communiqué de presse |
Lac Nairn, à Saint-Aimé-des-Lacs : les analyses ne révèlent aucune contamination ponctuelle et le ministère de l'Environnement propose un plan d'action |
Charlesbourg, le 20 septembre 2002 – Les analyses effectuées par le ministère de l’Environnement et la Société de la faune et des parcs du Québec sur l’eau du lac Nairn, situé à Saint-Aimé-des-Lacs, dans la MRC de Charlevoix-Est, ne révèlent aucune contamination ponctuelle. Toutefois, ces analyses confirment la présence de cyanobactéries dans l’eau du lac.C’est ce qui se dégage des résultats d’analyse des échantillons prélevés en août et septembre 2002, à différentes profondeurs et différents endroits du lac Nairn. Ces analyses ont notamment vérifié la présence de sulfure d’hydrogène (H2S), qui résulte de la décomposition de matière organique, d’azote ammoniacal et de nitrites/nitrates, qui proviennent de la décomposition des fertilisants, ainsi que de composés organiques volatils (COV) et de phénols. Pour ces paramètres, toutes les valeurs obtenues sont très basses, soit sous la limite de détection ou sous le critère ou la norme de toxicité fixée. Les analyses ont également permis de déterminer que les températures d’eau rencontrées dans les secteurs peu profonds du lac se situent hors des températures préférentielles pour les espèces de poissons présentes et que les secteurs plus profonds présentent des niveaux d’oxygène dissous nettement insuffisants. Pour le ministère de l’Environnement (MENV) et la Société de la faune et des parcs du Québec, ces résultats indiquent que les mortalités de poissons constatées au lac Nairn, au cours des dernières semaines, ne sont pas attribuables à une contamination ponctuelle, comme un déversement ou un apport subit d’une quelconque matière ou substance qui aurait eu un caractère toxique pour les poissons. De plus, la nécropsie d’échantillons de poissons n’a pas permis d’identifier de problèmes infectieux pouvant expliquer les mortalités rapportées. Il semble donc que les mortalités de poissons résultent de conditions environnementales (températures élevées, faible niveau d’oxygène, etc.) et au stress y étant associé. Par ailleurs, la présence de cyanobactéries et d’excès de phosphore dans l’eau appuient l’hypothèse que ce plan d’eau pourrait être en voie d’eutrophisation ou de vieillissement prématuré; cette situation pourrait être générée par une certaine pollution diffuse pouvant découler des activités humaines qui se déroulent tout autour du lac. À la lumière de ces résultats, la Direction régionale de la Capitale-Nationale du MENV a déjà proposé une série d’actions à réaliser et qui sont susceptibles de contribuer à une nette amélioration de la qualité de l’eau du lac. Ces actions consistent principalement à :
Ces propositions d’actions restent à finaliser et, à cet égard, le MENV compte rencontrer les représentants de la Municipalité dans les meilleurs délais, afin de discuter de ce plan d’action, de le bonifier au besoin et d’en déterminer le calendrier de réalisation. Pour le ministère de l’Environnement, la municipalité de Saint-Aimé-des-Lacs a un rôle essentiel à jouer dans la réhabilitation du lac Nairn, dans la mesure où le règlement de plusieurs des problématiques soulevées relève de ses champs de compétence. Ainsi, c’est grâce à une action concertée que le lac Nairn pourra s’acheminer vers une restauration complète. - 30 - |
SOURCES :
Christian Sasseville Ministère de l’Environnement Tél. : (418) 386-8000, poste 230 |
Valérie Bujold Société de la faune et des parcs du Québec Tél. : (418) 644-8844, poste 283 |