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Communiqué de presse

Stratégie québécoise sur les aires protégées
Les monts Groulx et une partie de l’Île Levasseur : des joyaux écologiques sous protection

Baie-Comeau, le 11 juillet 2002 – Le ministre d’État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l’Environnement et à l’Eau, M. André Boisclair, a annoncé aujourd’hui que le gouvernement assurera la protection permanente de deux grands joyaux écologiques sur la Côte-Nord, soit les monts Groulx et une partie de l’île René-Levasseur.

« Les efforts déployés en région pour sauvegarder cette nature sauvage et grandiose, pour mieux la faire découvrir et l’apprécier et pour y développer de nouvelles économies axées sur l’écotourisme et la conservation ont été reconnus par le gouvernement et soutenus par les détenteurs de droits sur ces territoires. Je remercie les personnes et les organismes du milieu qui ont ainsi contribué à la conservation de ces échantillons exceptionnels de notre patrimoine naturel », a souligné le ministre Boisclair, en présence des représentants des Amis des monts Groulx, des sociétés Kruger, Uniforêt et Bowater et de la communauté montagnaise de Betsiamites.

À la réserve écologique Louis-Babel, la plus grande du Québec (235 kilomètres carrés), sera ajoutée la péninsule de la baie Memory, une surface de 190 kilomètres carrés. Cette nouvelle aire protégera un échantillon significatif de vieilles forêts de l’île Levasseur, d’origine météoritique. Quant aux monts Groulx, c’est près de 1 200 kilomètres carrés d’écosystème montagnard qui seront dorénavant protégés de toute exploitation forestière et minière. Patrimoine d’intérêt mondial, ce grand territoire possède toutes les caractéristiques de haut niveau : biodiversité, géologie, relief et paysage.

« Au nom de mes collègues les ministres des ressources naturelles, et de la faune et des parcs, je veux souligner les efforts menés depuis plusieurs années par les Amis des monts Groulx et par l’Association touristique régionale de Manicouagan pour mobiliser la population et les décideurs à ce projet de conservation. La persévérance de ces organismes et des autorités politiques a convaincu notre société toute entière de l’urgence de poser un geste de protection non équivoque sur ce territoire. Les démarches régionales pour faire reconnaître ce territoire par l’UNESCO comme réserve de la biosphère s’en trouveront certainement ainsi facilitées », a précisé le ministre Boisclair.

Rappelons que le gouvernement a décidé de mettre en réserve 32 000 kilomètres carrés de territoire à des fins d’aires protégées, soit 11 territoires en forêt boréale, sur la Côte-Nord, et six territoires de parcs dans le Nord, ce qui permettra de faire passer d’un seul coup de 2,9 à 4,8 % la superficie du territoire protégé au Québec. Cette annonce s’inscrit dans le cadre du Plan d’action québécois dont l’objectif est d’atteindre, d’ici à 2005, une superficie en aires protégées de l’ordre de 8 % du territoire québécois, représentative de sa diversité biologique, tant des milieux terrestres que des milieux d’eaux douces, estuariennes et marines.

Les territoires mis en réserve

Les 11 territoires mis en réserve sont les suivants : un secteur des vieilles forêts de l’île René-Levasseur; une grande partie des monts Groulx; un vaste secteur de forêt résineuse, de tourbières et de landes sèches du lac Gensart; un secteur représentatif des paysages de drumlins du lac Bright Sand; la partie nord du bassin versant de la Matamec; les massifs de forêt de pin gris, de collines et la vallée des lacs Belmont et Magpie; les buttes du Lac aux Sauterelles; plus de 4 000 km2 de la magnifique vallée de la rivière Natashquan; un grand territoire sur la côte rocheuse d’Harrington-Harbour; de très vieilles forêts des Basses collines du Lac Guernesé; et des collines calcaires de la région de Brador. La superficie ainsi mise en réserve à des fins d’aires protégées sur la Côte-Nord totalise environ 13 000 kilomètres carrés. Ces milieux naturels sont très représentatifs de la biodiversité de la zone nord-est de la forêt boréale.

Consultations publiques régionales sur les réserves d’aires protégées

La mise en réserve des aires protégées signifie l’interdiction sur ces territoires de toute activité d’exploitation minière, forestière et énergétique. Seules y seront maintenues les activités actuelles liées à la chasse, à la pêche, au plein air, à la villégiature et à la pratique des activités ancestrales et traditionnelles des nations autochtones. À la suite de consultations publiques qui viendront définir les modes de protection les plus appropriés de ces nouveaux territoires protégés, la portée et l’envergure des activités existantes seront au besoin réévaluées.

Ainsi, des consultations publiques régionales, concernant les territoires mis en réserve, seront menées en cours d’année par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), en collaboration avec les Conseils régionaux de développement, afin d’associer plus étroitement les populations concernées aux projets d’aires protégées. « Nous visons à intégrer harmonieusement et efficacement, dans une perspective de développement durable, les activités économiques traditionnellement fondées sur les ressources naturelles et les nouvelles économies, tel l’écotourisme, qui pourront s’épanouir à partir du nouveau réseau d’aires protégées qui assurera, quant à lui, la sauvegarde de milieux et d’espèces fragiles, rares et précieux », a souligné le ministre Boisclair.

« Les aires protégées sont nos terres d’avenir. Ensemble nous pourrons protéger la richesse de notre biodiversité ainsi que la beauté de nos paysages et leur potentiel éducatif et touristique. C’est un cadeau de la nature qui profitera aux générations futures », a conclu le ministre Boisclair.

L’information concernant la stratégie et le Plan d’action québécois sur les aires protégées est disponible dans le site Internet du ministère de l’Environnement à l’adresse suivante : www.menv.gouv.qc. ca .


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SOURCES :

Marie-Johanne Nadeau
Directrice de cabinet
Cabinet du ministre d'État aux
Affaires municipales et à la Métropole,
à l’Environnement et à l'Eau
Tél. : (418) 521-3911
Louise Barrette
Direction des communications
Ministère de l’Environnement
Tél. : (418) 521-3823, poste 4163